Dermatose Nodulaire Contagieuse: De la fiction (médiatique) à la réalité (l'inutilité des abattages)!

Pour mieux comprendre: Ce virus fait partie de la famille des Poxviridae
Sous famille cordopoxvirinae ( des poxvirus des vertébrés)
Genre :
Orthopoxvirus
H: virus de la variole, virus de la vaccine
V: virus de la vaccine (vaches) , ectromélie (souris), poxvirus du lapin, des singes.
Parapoxvirus:
H: dermatite pustuleuse contagieuse(orf), pseudovacine (le nodule du laitier).
V: dermatite musculaire contagieuse (orf), pseudovacine.
Avipox, capripox, suipox, yatapox, molluscipoxvirus
H: yatapoxvirus, Virus du molluscum contagiosum
V: avipox (volaille) capripox (caprines) leporipox (rongeur : lapin lièvre écureuil), suipox (cochons), yatapox (singes).

Caractéristiques :
- morphologie : virion sphérique de 125 à 300 nm
-Enveloppe : aspect amorphe
- nucléocapside
- protéine structurale : plus de 20, dont certaines enzymatiques
- génome : ADN dB, 150 kd
- multiplication : dans le cytoplasme, libération du virus par bourgeonnement ou par Lise cellulaire.

Les poxvirus sont des virus à ADN de grande taille qui se répliquent dans le cytoplasme dont l'un des membres est le virus de la variole. Jusqu'en 1977, il était responsable d' infections épidémique extrêmement graves. Depuis l'éradication sur le plan mondial de la variole grâce à la vaccination systématique à l'aide du virus de la vaccine, l'intérêt de ces virus a beaucoup diminué. mais certains membres de cette famille sont toujours responsables de maladie humaine dont la fréquence pourrait augmenter puisque depuis l'arrêt de la vaccination antivariolique, le niveau de l'immunité de la population contre les infections poxvirus a diminué.

Caractère commun :
Définition des poxviridae:
Le terme Pox utilisé pour dénommer cette famille du virus et le pluriel du mot anglais pock désignant la lésion vésiculaire rencontrer dans la variole point les virus qui composent cette famille possède un certain nombre de caractères communs permettant de les définir :
-ce sont de gros virus (250 à 300 nm) ayant une morphologie complexe et caractéristique
-leurs acides nucléiques et du de l'ADN bicaténaire entre parenthèses PM = 120 à 180 Md).
-il possède un antigène commun nucléoprotéique, l'antigène NP
-il se multiplie dans le cytoplasme

Classification des poxviridae:
Des poxvirus dés vertébrés sont classés en 5 genres selon leur sensibilité à l'éther, selon leur capacité à produire une hémagglutinine et à se multiplier sur la membrane chorioallantoïdienne de l'œuf de poule. Dans le tableau 1 sont indiqués les principaux virus de cette famille et notamment se rencontrer en pathologie humaine. Certains poxvirus sont capables d'induire des tumeurs chez les animaux (virus de myxome, virus du fibrome, virus de la maladie de yaba).À côté des poxvirus de vertébrés, il existe également des poxvirus d'invertébrés appeler entomopoxvirus.

L'espèce type est le virus de la vaccine.
La particule virale
De forme rectangulaire, il mesure entre 250 à 350 Nm de long sur 200 à 250 de large. Le virion est entouré d'une membrane externe recouverte d'un réseau de tubules. Cette membrane renferme la nucléocapside qui a une forme de lentilles biconcave et qui contient l'ADN viral. Entre la nucléocapside et la membrane se trouve deux corps latéraux qui sont des structures situées sur les faces concaves du noyau viral d'un poxvirus et entourées d'une membrane . Ils servent de vecteurs immunomodulateurs et d'enveloppe membranaire pour la dissémination des poxvirus.

Composition chimique :
L'acide nucléique: Est un ADN bicaténaire non infectieux d'un poids moléculaire de 120 à 180 106 d qui a la particularité de présenter à ses extrémités des liaisons covalentes entre les deux brins. Comme c'est le cas pour la plupart des ADN viraux, l'ADN des poxvirus présente à ses extrémités des séquences répétées. Le génome du virus de la vaccine est entièrement séquencé. Il est capable de coder environ 250 polypeptides.
Les protéines virales : leur nombre est d'environ 100. 4 polypeptides sont associés à la membrane virale. ce qui caractérise les poxvirus est la grande richesse en activité enzymatique associés à la nucléocapside et notamment en enzyme impliquée dans la transcription comme l’ARN polymérase ADN dépendante et les enzymes modifiant les extrémités 3’ et 5’ des ARN messager (PolyA) polymérase, ARN guanyl transférase et ARN guanyl 7 méthyl transférase). Grâce à cet équipement enzymatique, les nucléocapsides purifiées peuvent synthétiser in vitro les ARN messagers fonctionnels. Ses enzymes permettent aux poxvirus de se répliquer dans le cytoplasme qui ne contient aucun enzyme de transcription.
les autres constituants : les poxvirus contiennent dans leur membrane des lipides (cholestérol, graisse neutre phospholipides) et associés à l'ADN des polyamines.

Constitution antigénique :
Deux antigènes ont été décrit :
L"antigène NP: il est lui-même constitué de deux composants. Le premier commun à tous les virus de la famille ne joue aucun rôle dans l'immunité, le deuxième qui est spécifique de gens et responsable de l'apparition des anticorps neutralisant et de la réponse de la cytotoxicité à médiation cellulaire.
L'hémagglutinine virale ou antigène HA est une lipoprotéine non constitutive du virion. Elle provoque l'hématucination des globules rouges de la poule et ne joue aucun rôle dans l'apparition de l'immunité. Seules les orthopoxvirus possèdent des propriétés hémagglutinantes.

Cycle de réplication


Il est surtout connu pour les orthopoxvirus virus et en particulier pour le virus de la vaccine qui se réplique facilement en culture cellulaire. Toutes les étapes du cycle viral ont lieu dans le cytoplasme et son résumé dans la figure ci-dessus.  La réplication du virus provoque un effet cytopathogène qui se caractérise par un arrondissement des cellules et des fusions cellulaires. une inclusion cytoplasmique basophiles et mise en évidence après coloration des cellules.

Adsorption et pénétration:
Les virus pénètrent dans la cellule par pinocytose et se retrouvent dans des vésicules intracytoplasmique.
la décapsidation:
Elle se déroule en deux étapes. la première ne nécessite aucune synthèse d'ARN et de protéines virales et s'opèrent par fusion entre les membranes virales et la membrane de la vésicule de phagocytose point les nucléocapside débarrasser de leur membrane et de leur corps latéraux apparaissent dans le cytoplasme.

Schéma de la réplication du virus de la vaccine:
La deuxième étape est assurée par une protéine codée par le génome viral appelé décapsidase. Cette protéine qui a une activité protéasique de type trypsine digère la nucléocapside et libère l'ADN viral. La synthèse de la décapsidase et l'œuvre des enzymes de transcription associé à la nucléocapside virale.

La transcription et la synthèse des protéines:
On distingue deux classes d'ARN messager viraux:
-Les ARN précoce deux points ils sont synthétisés à partir du génome parental les représentent environ 60 % des séquences transcrites. il se subdivise en dessous de classe. La première est synthétisée par les virions non des capsides code entre autres pour la décapsidase et la Thymidine kinase. La seconde n'apparaît qu'après la décapsidation. Elle assure essentiellement la synthèse de protéines impliquées dans la synthèse de l'ADN viral.
-Les ARN tardifs : ils ne sont synthétisés qu'après la réplication de l'ADN viral et représentent 40 % des séquences transcrites. Ils sont traduits en protéines de structure et de maturation.

La réplication de l'ADN:
Elle s'effectue selon le mode semi-conservatif et nécessite la synthèse préalable de protéines virales précoces (DNA polymérase Thymidine kinase polynucléotide ligase, DNase).

La maturation virale :
Dans un premier temps, apparaît dans le cytoplasme une inclusion de nature nucléoprotéique appelée viroplasme des membranes pris la mêler entouré de spicule sont synthétisés dans cette structure. le matériel contenu à l'intérieur de ces membranes se condense et va donner naissance à la nucléocapside point enfin les corps latéraux sont formés. Les virions s'associent avec l'appareil de Golgi. La plupart d'entre eux restent intracellulaires, cependant quelques particules quittent la cellule par exocytose ou lors de la lyse cellulaire.

Le virus vaccinal en tant que vecteur de gènes:
De nombreux gènes de cellules eucaryotes et de virus comme par exemple ceux codant pour l'antigène HBs du virus de l'hépatite B, pour la glycoprotéine de surface du virus de la rage, pour les agglutinines et la protéine de fusion du virus de la rougeole ont été intégrées dans le gène codant pour la Thymidine kinase en aval d'un promoteur viral. En culture cellulaire, les souches recombinantes sont capables de synthétiser la protéine étrangère. Certaines d'entre elles se sont avérées être vaccinantes comme par exemple les recombinants vaccine-rage et vaccin rougeole. A l'heure actuelle les virus de la vaccine est l'un des vecteurs les plus étudiés pour la mise au point de vaccins recombinant. En effet, il présente un rapport à de nombreux vaccins à virus vivant, l'avantage d'être très stable à la chaleur et d'être peu onéreux, ce qui est un intérêt évident pour la vaccination dans les pays en voie de développement. De plus, on peut y insérer de nombreux gènes et espérer l'obtention d'un vaccin polyvalent capable d'immuniser contre plusieurs maladies infectieuses.

La dermatose nodulaire contagieuse bovine:
La dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) est une maladie virale qui touche certains bovidés. Elle se caractérise par l’apparition de nombreux nodules fermes et bien circonscrits, associés à une hyperthermie et une baisse de l’état général. Elle se transmet principalement par des vecteurs, et peut induire de lourdes pertes, notamment économiques. Elle peut se propager rapidement du fait des mouvements d’animaux et de l’échange de leurs produits. Ce n’est pas une zoonose. La DNCB fait partie des dangers sanitaires de première catégorie et est inscrite dans la liste des maladies réglementées.
La maladie est inoffensive pour l’homme.

Prophylaxie médicale:
La vaccination semble être la meilleure méthode pour limiter la diffusion du virus à ce jour. Le premier vaccin a été utilisé en 1950 en Afrique du Sud mais provoque des réactions locales très importantes se manifestant par une réaction granulomateuse pouvant durer plusieurs mois, parfois accompagnée de fièvre et d’une baisse de production, ce qui n'encourage pas les éleveurs à vacciner leurs bêtes.
Depuis, quatre souches de capripoxvirus atténuées vivantes ont été utilisées comme vaccins spécifiques pour le contrôle de la DNCB : une souche de capripoxvirus de la variole caprine et du mouton kenyan, une souche de capripoxvirus de mouton yougoslave, une souche de capripoxvirus ovine roumaine et une souche du virus de la dermatose nodulaire d'Afrique du Sud. La souche kenyane a été étudiée lors de l’épizootie en Ethiopie en 2013 et n’a pas semblé offrir de protection suffisante pour limiter l’expansion de la maladie. Il en est de même pour la souche yougoslave utilisée lors de l’épizootie en Irak en 2007.

Ainsi, les vaccins suivants peuvent être utilisés lors de prophylaxie médicale:
- Vaccin homologue à partir d’un virus vivant atténué (souche Neethling) qui confère une immunité qui
peut durer jusqu’à trois ans ;
- Vaccin hétérologue vivant atténué à partir d’une souche de virus de la variole ovine ou caprine, mais
qui peut provoquer des réactions locales sévères. Cependant, ce vaccin est déconseillé dans les pays
indemnes de la variole ovine ou caprine car ces vaccins pourraient constituer une source d’infection pour les populations sensibles de moutons et de chèvres.
-une souche de Vaccinia non réplicative a démontré qu’elle ne causait pas de tels effets et est considérée beaucoup plus sûre par rapport aux vaccins préparés avec des souches compétentes pour la réplication.


Certains auteurs se sont penchés sur l’efficacité de la vaccination lors d’une épizootie. Une des études a été menée en Jordanie, et a permis de montrer que bien que la vaccination à partir d’une souche de la variole ovine contre la DNCB ne soit pas efficace à 100%, elle permet de réduire de manière très importante les taux de mortalité et de morbidité, et pour cela, diminue les pertes économiques associées à la DNCB. Cependant, des effets secondaires ont pu être mis en évidence selon les souches de vaccins utilisés. Ces derniers sont majoritairement les mêmes signes que lors d’une infection avec le virus de la DNCB, à savoir une hyperthermie, une diminution de la production laitière, des lésions nodulaires, une adénomégalie satellite. Ces signes sont cependant moins sévères. Cela explique entre autres pourquoi certains éleveurs sont réticents à vacciner leur cheptel. Il semble donc important de bien choisir la souche de virus à utiliser et tester son innocuité avant de lancer une large campagne de vaccination.
Les vaccins disponibles aujourd’hui tels que la souche vaccinale Neethling peuvent toujours provoquer des réactions indésirables, mais celles-ci sont dorénavant bénignes. La réaction la plus fréquente est locale et se situe au niveau du site de vaccination. Cette dernière est le signe que le virus atténué injecté se réplique et donc, induit une bonne protection. Cette réaction est donc le témoin d’une vaccination réussie. D’autres réactions plus défavorables mais rares peuvent apparaître comme une baisse de production, une hyperthermie transitoire et des lésions cutanées superficielles et plus petites que celles causées par la souche virulente. Ces dernières disparaissent en deux semaines après la vaccination, environ trois semaines sont nécessaires avant le développement de l’immunité protectrice. Pendant ce laps de temps, les animaux peuvent être infectés par la souche virulente et donc
montrer des signes cliniques de la maladie malgré la vaccination.
Ainsi, il est recommandé une vaccination annuelle dans les pays touchés, avec des campagnes de vaccinations harmonisées entre les régions. Concernant la vaccination des veaux, si les mères sont naïves, il est recommandé de les vacciner dès leur naissance, tandis que si la mère possède des anticorps (suite à une infection naturelle ou suite à la vaccination), ils devraient être vaccinés entre trois et six mois d’âge, les anticorps colostraux
(1ère semaine de lactation) pouvant encore persister pendant ce laps de temps.
En conclusion, la DNCB est une maladie virale épizootique, qui se transmet rapidement grâce aux vecteurs et aux mouvements de bétails. Elle se caractérise par l’apparition de nodules cutanés généralisés à tout le corps, associée à des signes cliniques plus ou moins sévères. Les taux de mortalité et de morbidité sont variables selon les épizooties étudiées, mais dans tous les cas, les pertes économiques associées sont importantes. Il est donc important de détecter cette maladie le plus précocement possible afin de limiter sa diffusion. Les mesures de prophylaxie sont très importantes à mettre en œuvre, que ce soit la prophylaxie sanitaire avec la gestion des mouvements de bétail et les mesures préventives associées, ou la prophylaxie médicale avec les campagnes de vaccination dans les pays où la DNCB est enzootique. Ces mesures sont d’autant plus importantes à mettre en place que le risque actuel d’importation en France est élevé. En effet, auparavant cantonnée aux pays africains, la DNCB commence à s’étendre aux autres continents, notamment en Europe depuis 2015.
 

Sensibilité/résistance aux médicaments:
Les antiviraux efficaces comprennent le cidofovir ou un analogue de nucléoside acycliques apparenté (HPMPO‑DAPy), la trifluridine et l’adéfovir dipivoxil
De plus, des analogues de la thymidine et des analogues de la désoxyuridine comme l’idoxuridine et la trifluridine, le mycophénolate mofétil et le tranilast ont également démontré une certaine efficacité.

L'abattage systématique de tout un troupeau est une hérésie. Il existe des alternatives mais la politique de la peur continue encore et encore!  Les intérêts sont ailleurs!  La vie des agriculteurs ne fait pas partie leur préoccupation, ils s'en foutent royalement. On peut faire un parallèle avec la gestion du covid ! Rien n'est sanitaire, tout est politique! De plus, la DNC tombe à point nommé, au moment où le mercasur nous a été imposée par l'UE! Macron a ratifié l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) dans notre dos, tout en nous faisant croire qu'il était contre!! De la traîtrise! Nous pourrons importer de la viande gavée de saloperie!!

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