Phil La Marmotte
L'htmessentiel du dro
A - La cause et l’effet de la
maltraitance :
Personnalité des parents maltraitant et décalage entre
l'imaginaire et le réel :
Avant que l'enfant naisse, les
parents le fantasment.
L'enfant est de l'ordre de
l'imaginaire et il le projète dans l'avenir avec, à travers
lui, leurs vécus (celui de la mère
et du père).
C'est une grande période
angoissante pour
les parents
qui doivent
alors penser
qu'ils vont passer du stade duel
au stade de la triangulation.
Cette période est
un remaniement
psychologique de maturation
aboutissant
pour la majorité des êtres
humains à la parentalité.
En effet, d'enfants de leurs parents, ils vont devenir à leur tour, parents eux aussi. Leurs parents induiront sur eux mais aussi sur leurs petits enfants leur propre éducation. Celle-ci sera l’accumulation de deux éducations vécues, celle du père et celle de la mère et ils devront cohabiter et trouver une harmonie.
A la naissance, les parents devront faire le deuil de leur enfant imaginaire et pour y parvenir les plaisirs obtenus lors des différents soins vont permettre de passer cette étape pour enfin être confronté à l'enfant réel.
Parfois la
relation entre
l'enfant et
un ou les deux
parents peut
devenir pathologique.
Des études sur l'anamnèse des parents ont été faites
et il est ressorti que des traumatismes dans
l'enfance des
parents augmentent
les « chances »
qu’il y ait maltraitance sur leur
enfant.
En effet, sur 49 parents ayant été maltraités, 9 de ces
parents seront maltraitant de façon
variable ( 40 ne seront pas pour autant maltraitant !) et sur 233 parents
non maltraités, un seulement sera maltraitant. Cela veut dire que sur dix
enfants maltraités, 9 sont issus d'ex-enfants maltraités.
Ces sujets, (toujours d'après l'étude citée ci-dessus)
n'ont pas été en position de sujet dans leur enfance, pas reconnus dans leur
âge et parfois dans leur identité sexuée.
« La confusion des rôles et des générations dans
leur famille d'origine est floue et alors leurs identifications parentales sont
floues et parcellaires ou constituées à partir de modèles violents. »
Ce parent risque alors de recréer
sur son enfant en fonction du modèle parental qu'il aura subi une
relation fusionnelle pathologique et ne pourra donner « un environnement
suffisamment bon ».
Le parent pathologique n'a plus le recul pour percevoir
son enfant comme sujet extérieur à lui.
Celui-ci devient alors objet des parents et
sous leur emprise.