Phil La Marmotte
L'essentiel du d
B - L’urgence pour protéger via
les lois:
Où
se situe l’urgence car il faut discerner le danger et le risque (comme nous le
rappelle la loi du 10 juillet 1989) et par conséquent faut-il ou non retirer
les enfants de leur milieu familial ou de substitution lorsqu’un danger y
est révélé ?
En
effet, elle soulève l’épineux problème du maintien des liens parents –
enfants.
Cela
dit, il paraît évident que si le danger est grave, la question ne se pose pas
et l’action de protection doit être rapide et efficace, car l’intérêt de
l’enfant est l’intérêt supérieur.
D’ailleurs
la loi est là pour trancher et l’ordonnance du 22 décembre 1958 relative à
l’organisation judiciaire précise : «
Si la santé, la sécurité, ou la moralité d’un mineur non émancipé
sont en danger ou si les conditions de son éducation sont compromises, des
mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par la justice »,
un décret du 7 janvier 1959 vient la compléter.
Ce décret prévoit que le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales (aujourd’hui le président de conseil général tient ce rôle) doit exercer « une action préventive auprès des familles dont les conditions d’existence risquent de mettre en danger la santé, la sécurité, l’éducation ou la moralité de leurs enfants. Il saisit la justice des cas paraissant relevés des mesures d’assistances éducatives judiciaires ».
Ces
textes ont été ensuite complétés par la loi du 10 juillet 1989 qui permet
l’articulation entre la protection judiciaire et administrative :
« Lorsqu’un mineur est victime de mauvais traitements ou qu’il est présumé
l’être, et qu’il est impossible d’évaluer la situation ou que la famille
refuse manifestement d’accepter l’intervention de l’ASE, le président du
conseil général avise sans délai l’autorité judiciaire et lui fait connaître
les actions déjà menées ».
On
voit que par ces dispositions, la justice peut sans l’accord préalable des
parents ordonner le placement d’enfants. Il peut être aussi demandé à
l’ASE un placement d’enfant par une PMI, service hospitalier, police , …
Les
textes de loi prévoient aussi que chaque citoyen a le devoir de dénoncer tous
mauvais traitements à enfant, sous peine de poursuite judiciaire
(non-assistance à personne en danger).
Si
les avis sont parfois partagés, la loi est là pour rappeler
nos devoirs de citoyens et les faire appliquer.
Parfois
il arrive aussi que des proches ou le (ou les) parents demandent eux-mêmes le
placement de leur enfant.
Cette
disposition dépend elle aussi du cadre de la loi, mais on verra par la suite
comment parfois cela peut compliquer les choses car le travail auprès des
enfants est plus difficile dans certains cas.